mardi 10 février 2009

j'ai vu NY , NY USA


Salut les lapinous ,
Me voilà arrivée à destination
Tout est presque familier tellement les images sont connues
Et il fait chaud, mon dieu, avec mon equipement pour le pole nord !!!
Il va rester dans la valise pour l’instant !
-Cilia, je redige ce post au DOMA cafè qui est, en effet, formidable ,
Un petit thé vert, des soupes maison,
tartine artichaux marinés mozzarela tomates…

Après un vol sans probleme, presque trop court ,
j’ai pas eu le temps de regarder High school musical 3 (hein lionel !!!)
après Spiderman
(et les plateaux repas toujours un grand moment )
petit bus en sortant de l’avion,
le chauffeur mange des chips en conduisant ON Y EST !
pas de probleme à la douane ,
le moustachu qui sort direct de strasky et hutch
me demande ce que je fais en France
il est tres etonné que ça soit ma 1ere fois aux STTAAATES
je lui dis que je chante ,
(j’allais pas lui dire que je fais le ménage et la blanquette,
il aurait voulu me garder )
il dit « opera singer »
et moi je dis « ah euuhh yes » ,
parce qu on sais jamais peut-etre qu’ils ont trop de chanteuses pop
et qu il vont pas me laisser rentrer …
et dès mes premiers pas sur le sol américain,
ce que lara et rere m’ont dit se confirme,
moi, qui ne parle pas aux inconnus
(comme m’a appris ma maman)
et bien ici, les inconnus viennent à toi avec beaucoup de simplicité,
ils te renseignent qd ils te voient perdue,
t accompagnent à ton bus, te demandent tout le temps comment tu vas, evidemment on peux dire que cette facon de s’interesser à tout le monde est superficielle, c’est sur ils vont pas te sortir de tout tes problemes
mais c’est extrement agréable et rassurant
et c’est une vraie générosité qui est dans les mœurs,
apres ça petit voyage en métro , fastoche le metro ;
à part que la machine pour les tickets me vole 40$ ARGH !
pas de guichet ! à part mes « putains les fils de pute meEERDe »
devant la machine
et apres que 3 americains s’attristent sur mon sort avec moi ,
j ai pas grand moyen de me defendre
direction Brooklin
je vous passe la petite heure d’angoisse
quand je vois qu’il n y a personne chez le frere de popo
et que mon tel ne marche pas of course !
apres 3 tours dans le quartier ,
un petit indien trop cool qui essai
en vain d’appeler tout les numeros que j ai avec son telephone
on se rend compte que le colloc de nathan
qui devait m’ouvrir, dormait !!!
il m attendait plus tard …
enfin bref pas de soucis
je pose ma petite valise
nathan m’emmène manger dans un tres bon petit resto
avec un fille qui chante à la guitare et un gâteaux à la datte
(et j’aime pas la datte) et au caramel à se taper le cul par terre .
sinon j ai mangé une salade roquefort noix ,
ouais je sais c’est pas typique
mais je tiens pas à renter en WONDER-DODUE
Nathan me fait beaucoup rire pour me tenir éveillée …
et je m endors sur leur super matelas gonflable et dans une couette moelleuse .

Mardi matin
reveil vers 5h du matin , je tiens au lit jusqu'à 8h
quand Nathan se lève
ça rigole pas il passe ses journées a la bibli,
examen du barreaux dans 15 jours
et donc je decolle à 9h armée de mon attirail de touriste
je traverse le pont de williamsburg en métro
et après c’est partis sur les papattes
je découvre East village, broadway street ,
un super mini supermarché tres classieux
avec des plafonds hauts et de l opera en fond sonore !
un bagel pour me caler
et c est reparti
beaucoup de magasins pas toujours ouvert avant midi , les rues sont tres calmes.
Urban trèèèès cher les jupes a 50$ les robes à 80 ca calme mais des fripes qui ont l’air formidable ….
Voilà
La suite des aventures au prochain épisode !!!
Pour ceux qui ont tenus la lecture jusqu’au bout et qui ont encore du courage
Je vous laisse avec un petit extrait de Simone
Je l ai commencé dans l’avion
et bordel Simone à encore frappé fort et écrit ce que j aurai voulu écrire
En janvier 47
62 ans et 1 mois avant moi !!!
« Voilà c’est vrai. C’est arrivé. Je vole pour NY. C’est vrai le haut parleur a appelé : « les voyageurs pour New york… » et la voix avait l’accent familier de toutes les voix qu’on entend à travers les hauts parleurs, sur les quai de gares.
Paris –Marseille, Paris-Londres, Paris-New york.
Ce n’est qu’un voyage qu’un passage d’un lieu à l’autre.
C’est ce que disait la voix ; c’est ce que prétend le visage blasé du steward ;
il trouve naturel, par métier, que je vole vers l’Amérique.
Il n’y a qu’un monde et New york n’est qu’une ville du monde.
Mais non. Malgré tout les livres que j’ai lu , les films, les photographies, les récits,
New york est dans mon passé une cité legendaire (…)

d’ordinaire voyager c’est tenter d’annexer à mon univers un objet neuf : l’entreprise est déjà passionnante. Mais aujourd’hui c’est différent : il me semble que je vais sortir de ma vie .
Le vol tranquille de l’avion est déjà une promesse : déjà je me suis échappée.
La terre a glissé au fond d ‘un éther étranger. Je ne suis plus nulle part : je suis ailleurs. Mes rêves sont moins extravagants que cette grande aile à laquelle je suis attachée, et qui plane immobile entre les nuages et les étoiles .
Je ne peux pas dire encore je suis en Amérique . il suffirait d‘une minute pour m’écraser sur son sol mais je suis dans un ciel qui n’appartient à aucun continent : le ciel.(...)

Des papiers passent de mains en mains ;
un médecin examine distraitement nos dents
comme si nous étions des chevaux à vendre .

On nous conduit dans une salle surchauffé et nous attendons.
Cette chaleur abrutissante c est donc l’amerique ; et ce jus d’orange qu’on me tend avec ce sourire de magasine une jeune femme aux cheveux lustrés, c’est aussi l’amérique.
Je dis : C’est New york, mais je n’y crois pas tout à fait ; cette ville et Paris ne sont pas liées comme deux élements d’un meme systeme : chacune à son temps propre ; elle n’existe pas ensemble mais je n’ai pas pu passer de l’une à l’autre.
Je ne suis plus à Paris mais je ne suis pas ici : ma présence est une présence d’emprunt. Il n’y a pas de place pour moi sur ces trottoirs ; ce monde étranger où je suis tombée par surprise ne m’attendait pas , il était plein sans moi ; il est plein sans moi , c est un monde où je ne suis pas : je le saisis par ma parfaite absence. »

L’amerique au jour le jour
simone de beauvoir

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